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Plusieurs langues, plusieurs mondes


Comme le disait très bien Ludwig Wittgenstein, « Les limites de ma langue sont les limites de mon monde. » En effet, une langue est tellement plus que l’association de vocabulaire et de grammaire, c’est l’accès à un univers différent, voire à une autre façon de penser et percevoir le monde.


Dans ce sens, la theorie de Sapir-Whorf soutient que la façon dont on perçoit le monde dépend du langage.

Connaître une langue étrangère c’est détruire les clichés et nous rapprocher des autres, c’est comprendre au lieu de juger, c’est apprécier ce qui est différent. En même temps, si nous nous familiarisons avec d’autres langues nous apprenons à mieux connaître les particularités de notre propre langue. S’ouvrir aux autres langues permettrait donc de mieux comprendre les subtilités de notre propre culture. Au contraire, c’est en se refermant sur nous-mêmes que toute nuance nous échappe.


Si le langage n’est autre qu’une mise en ordre du monde, il est logique que les différentes langues ne se superposent pas. Certaines langues présentent ainsi des concepts qui n’existent pas dans d’autres langues, certains mots sont par conséquent intraduisibles. Pensons au fameux « hygge », concept Danois qui caractérise une façon de vivre conviviale et fait partie de la culture nationale. Ou prenons l’exemple des Inuits (Esquimaux) qui disposent de plusieurs mots pour désigner « la neige » alors que nous n'en avons qu’un. Leur réalité impose cette diversité à leur langage. Fascinant, non ?

Il n’est donc pas étonnant que les personnes qui parlent couramment plusieurs langues affirment se sentir comme une autre personne dans chaque langue qu’ils pratiquent. C’est une richesse en même temps qu’une force, une capacité magique et humaine qui vaut la peine d’être explorée.

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